Tin Shui Wai est devenu en quelques années, et sous un flot soutenu d’émigrés Chinois, la principale banlieue à problème de Hong Kong. Nombreux ont été les faits divers scabreux qui ont fait la triste renommée de la zone résidentielle la plus pauvre de HK. Ling vit en plein milieu de la « Cité de la tristesse » et de ses 270 000 habitants. Alors qu’il est sans nouvelles de son petit frère depuis plus de deux ans, la police lui annonce que Jun est dans le coma suite à une tentative de suicide. Et ce n’est pas tout: il est accusé de meurtre.
Ici point d’images de complaisance ni d’effets spéciaux appuyés,
sur de très beaux cadrages la caméra se fait oublier, presque un documentaire,
on vit le désespoir d’une jeunesse vivant empilée dans un univers concentrationnaire,
n’ayant comme seuls repères des parents démissionnaires,
un film vérité qui ne peut laisser indifférent,
une banalisation de la violence
(qui fait classer cette œuvre en C III références HK)
effrayante cette deshumanisation.